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Elle ressemble à quoi ta vie là-bas ?

C'est une question qui revient très souvent. Les gens se posent la question de pourquoi l'Afrique, pourquoi la Côte d'Ivoire. C'est une culture si différente de le mienne, bien qu'élevée dans un environnement multiculturel depuis ma plus tendre enfance. Oui c'est vrai, c'est différent mais qui a dit que la différence c'était moins bien ?
Je reconnais que j'ai fais une croix sur un confort certain laissé chez moi. Mais qu'est ce que j'ai gagné en retour ! Dans une période où j'étais en quête de moi, où j'étais en quête de réponses sur la vie, cette communauté m'a apporté un soutien considérable. Un nouveau souffle sur un cerveau bien trop tourmenté.


Mais alors, comment on vit là-bas ? Déjà, qu'on enlève ces stéréotypes sur l'Afrique hein. Il y a des routes à Abidjan (certes un peu trouées parfois...), des péages, de immeubles, des embouteillages... Un peu comme dans une capitale d'Europe de l'Est finalement. Mais en plus poussiéreux.

Ici on mange naturellement beaucoup plus de choses locales : l'igname, le gombo, le manioc, la banane plantain, l'aubergine africaine, des arachides, et du riz ! La Côte d'Ivoire est le premier exportateur mondial de cacao, mais le chocolat n'est pas du tout dans les habitudes de consommation, à mon plus grand regret. D'ailleurs, de manière générale, les ivoiriens n'ont pas la bouche sucrée, ils ne font pas des desserts une fin de repas.






Oui, les anciens sont considérés comme un trésor et on fera tout pour s'en occuper jusqu'à leur dernier souffle, c'est une question d'honneur. Les enfants doivent respect et humilité à leurs aînés. A partir du moment où tu es le "petit" de quelqu'un il peut demander n'importe quel service, tu executras sans broncher. Les enfants aident énormément aussi, aux tâches ménagères : les filles le plus souvent, à la cuisine, s'occuper des bébés, faire la lessive, balayer la maison. Les garçons eux, iront plus facilement aux champs aider les parents. Bon on est d'accord que ces habitudes sont surtout très appliquées dans les villages et beaucoup moins en ville.

Mais, moi, en tant qu'expat dans tout ça ?
Les gens, surtout ma belle famille, sont compréhensifs la plupart du temps avec mon décalage. Ils arrivent, le plus souvent à comprendre et se mettre à ma place. Mais parfois, je reconnais que des incompréhensions persistent.
Dans le cadre du travail par contre, pas question de laisser faire une gestion à l'africaine, je n'hésite pas à dire ce que je pense que ça plaise ou non.
Globalement, cette vie à son rythme, tout comme à Paris, avec du soleil en prime.



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